lundi 17 février 2014

AU REVOIR LE LAOS

La veille de notre départ, comme prévu lors de l'achat du ticket, nous appelons le numéro de téléphone inscrit sur le billet open. On nous confirme que nous serons pris en charge à notre guesthouse pour nous rendre à la frontière à 9 heures 30.
A l'heure dite, nous prenons la barque de l'omniprésent Monsieur PHOUMY pour traverser.
Là, un minibus nous attend. Départ à 10 heures comme prévu. Nous roulons une vingtaine de kilomètres jusqu'à la gare routière de Nakasang.
On nous remet les documents de sortie du Laos et d'entrée au Cambodge à compléter. Ils seront ensuite donnés avec notre photo, notre passeport et 30 $ à une personne qui se chargera de toutes les formalités à notre place.
Nous reprenons un minibus pour rejoindre la frontière située à Veun Kham, à environ 18 km. On nous rendra nos passeports avec le visa et les tampons adéquats de l'autre côté de la frontière 30 minutes plus tard.
Le prix d'un visa pour le Cambodge est normalement de 20 $. Si on le prend au poste frontière, c'est 25 $ auxquels il faut ajouter 2 $ pour sortir du Laos et encore 2 autres pour entrer au Cambodge. Si vous faites les formalités seul, au total, cela vous coûtera 29 $.
Pour notre part, nous avons payé 30 $ et n'avons pas eu à passer aux différents postes de douane.
Arnaque ou prix du service ? A chacun de juger.
Jusqu'ici, tout va bien.
Au revoir le Laos.
Nous allons regretter les joyeux "Sabaïdy" de tes enfants, les sourires et la gentillesse de tes habitants, la sensation de calme et de sécurité ressentie tout au long de notre voyage.

Poste frontière du Laos

dimanche 16 février 2014

LES 4 000 ILES - DON KHONG

Le Mékong, parsemé d’îlots plus ou moins grands, bordé de cocotiers, s’écoule paresseusement.
La veille, en arrivant, notre batelier, Monsieur Phoumy, qui parle parfaitement français, nous a vendu une excursion sur le Mékong vers les îles de Don Det et Don Khone, incluant une incursion vers la frontière du Cambodge pour voir les dauphins d’eau douce, la visite de la chute d’eau Li Phi, une courte voie de chemin de fer tracée par les Français. Le tout pour 120 000 Kips par personne (12 €) + 25 000 Kips par personne (2.50 €°) pour l’entrée sur la zone protégée.
Nous embarquons à 8H30, à 10 personnes sur une barque. Certains feront l’excursion complète, d’autres resteront sur Don Det.
Nous naviguons pendant 1h30 sur un fleuve paisible pour rejoindre Don Det et Don Khong.

Sur le Mélong

Là, nous prenons des vélos pour rejoindre un autre embarcadère où de petites barques (maximum 3 personnes) nous attendent pour aller sur le site où évoluent les dauphins.

Barques pour nous rendre sur le site où évolue les dauphins
Irrawady

Les paysages traversés sont splendides. Près des îlots, des arbres partiellement immergés, torturés par le courant pendant la saison des pluies, semblent coucher par un vent violent.

Sur le Mékong

Sur le Mékong

Après environ 1h de navigation, nos bateliers nous posent sur un rocher à deux pas de la frontière cambodgienne. Des dauphins, nous ne verrons que quelques dos émergeant au loin. Il reste moins d’une centaine de ces dauphins Irrawady., alors que plusieurs milliers d’individus peuplaient cette zone du Mékong avant les années 1970. Les Laos et les Khmers considèrent traditionnellement qu’ils sont des réincarnations d’êtres humains. Ils n’en capturent donc jamais intentionnellement. Les Khmers Rouges, pour éradiquer cette croyance, et se procurer de l’huile pour les armes, les ont largement exterminés. Si l’on ajoute à cela qu’ils peuvent être pris dans les filets des pêcheurs, l’extinction menace le dauphin Irrawady.

Nous repartons pour Don Khong après environ trois quarts d’heure à scruter l’eau.
Bien que les dauphins soient restés très discrets, nous leur pardonnerons tant la navigation pour leur rendre visite était une merveille.

Nous retrouvons nos vélos et rejoignons la chute de Li Phi. Ici, le Mékong se déverse dans de multiples cuvettes par des rapides bouillonnants. Impressionnant. On a du mal à imaginer que le Mékong paisible sur lequel nous  naviguions moins d’une heure plus tôt devienne si impétueux, comme fou, se transformant en de multiples cascades.

Chutes d'eau Li Phi sur Don Khone

Li Phi signifie « piège aux esprits », il n’y a sans doute pas que les esprits qui sont piégés ici. Une petite plage donne accès à une anse permettant la baignade.

Aux chutes d'eau Li Phi sur Don Khone, une petite plage

Après la visite de Li Phi, nous aurons tendance à nous laisser aller au farniente, ce qui nous obligera à écourter la visite de la voie de chemin de fer de 14 ikm (plus en service) construite par les Français pour contourner les chutes.
Le retour sur Don Khong, au soleil couchant, sera un enchantement.
Les pêcheurs, debouts sur leur minuscule embarcation, lancent leur filet formant une belle corolle brillant au soleil.

Pêcheurs sur le Mékong, au soleil couchant

Sur les berges, les habitants vaquent à leurs occupations, les enfants jouent dans l’eau, nous saluant de la main et criant sans doute « Sabaïdy".

Le "Sabaïdy" ("bonjour") des enfants

De retour à la guesthouse, nous ne regretterons pas de ne pas avoir cédé au farniente. Ce sera pour demain.

vendredi 14 février 2014

DE PAKSE AUX 4 000 ILES - DON KHONG

De retour à Pakse, nous passons la nuit à l’hôtel PHI DAO. Un bon hôtel, propre, pour une chambre à 130 000 Kips (13 €), avec salle d’eau, wifi et télévision.

Phi Dao Hotel à Pakse


Nous décidons de partir le lendemain pour passer quelques jours aux 4 000 îles, avant de nous rendre au Cambodge. Notre visa pour le Laos expire bientôt…
Depuis Pakse, les agences proposent des billets dit « open » permettant de relier Pakse aux villes cambodgiennes.
Ce type de billet permet, avec un ticket unique, de faire un stop sur une des îles, de la durée souhaitée, avant de passer la frontière à Veun Kham.
Nous prenons un billet chez Mrs Noy – loueur de motos et café internet – pour 190 000 Kips par personne (19 €). Il comprend :
- le transport en minivan de l’hôtel jusqu’à l’embarcadère pour Don Khong (île où nous avons choisi de nous poser),
- la traversée en barque pour rejoindre l’île,
- à la date choisie, la traversée retour,
- le transport en minivan jusqu’à la frontière,
- le transport en bus, côté Cambodge, jusqu’à Kratie.
A priori, tout est prévu. Nous ferons le point dans un prochain article. A suivre…

Sur l’île de Don Khong, la plus grande des îles habitées, nous nous installons à Souksabay Guesthouse à 100 mètres à droite de l’embarcadère. Pour 90 000 Kips (9 €), nous avons une chambre agréable, avec un grand balcon à deux pas du Mékong entouré de superbes cocotiers.

Souksabay Guesthouso à Don Khong

Souksabay Guesthouse à Don Khong

Un bon endroit pour une petite coupure avant le Cambodge.

A noter : à Pakse, tout le monde vous propose des moyens de transport pour le Cambodge : les prix peuvent varier. Contrairement à ce que certains affirment, il faut toujours changer de bus à la frontière. Pour notre part, nous avons choisi la formule minivan, affrété par les guesthouse.
N’hésitez pas à comparer les prix et les affirmations des uns et des autres.

jeudi 13 février 2014

DE PAKSONG A CHAMPASAK, VIA BAN KIET NGON

Voir toutes les photos de Paksong à Champasak, via Ban Kiet Ngon

La route de Paksong à Pakse est bordée de plusieurs cascades. Nous n'en visiterons qu’une, Tad Yuang. Nous avons en effet décidé de prolonger notre périple vers les villages de Ban Kiet Ngon et Ban Papho, dans les environs de Champasak.
Tad Yuang est une jolie cascade par laquelle on accède par de longs escaliers.

Entre Paksong et Paksé, Tad Yuang


Nous prenons la route de Pakse à Veun Kham. Au km 48, à Ban Thang Beng, nous prenons sur la gauche, une piste qui doit nous conduire à Ban Kiet Ngon et Ban Papho, dans la réserve nationale du Xe Pian. Ces deux villages sont parmi les rares au Laos, à avoir conservé des éléphants domestiques servant, à l’origine, au débardage du bois ; mais face à la concurrence des engins mécaniques, des éléphants, qui coûtent très chers, sont de plus en plus utilisés pour les promenades touristiques.
Au bout de quelques kilomètres, nous devons prendre un ticket (20 000 Kips, soit 2 €) pour entrer dans la réserve. Nous nous attendions à trouver une route jusqu’à Ban Kiet Ngon, sauf pour les deux derniers kilomètres en nous basant sur Le Routard. En fait, il s’agit d’une piste en assez mauvais état et Ban Papho, présenté à quelques kilomètres du premier, est en fait à 20 km de piste (ce n’est pas la seule approximation du Routard sur le Laos).
Nous décidons de nous arrêter à Ban Kiet Ngon. A l’entrée du village, dans la cour d’une maison, un éléphant prend son repas de bambou alors que les enfants jouent à ses pieds.

A Ban Kiet Ngon, éléphant domestique
dans la cour de la maison


Nous irons jusqu’à l’écolodge Kingfisher, très joli bâtiment situé dans un cadre agréable. Malheureusement, il n’y a plus de chambre. Compter 25 € la chambre double.

A Ban Kiet Ngon, l'écolodge Kingfisher

A Ban Kiet Ngon, l'écolodge Kingfisher


De retour au village, il y a bien quelques bungalows à l’entrée mais personne n’assure l’accueil. Faute d’hébergement, et n’ayant pas le courage de faire encore 20 km de piste sans être sûr de trouver à nous loger, nous décidons de retourner sur Champasak. Dommage.
Si vous décidez d’aller dans ces villages, un minimum de préparation est nécessaire.

mercredi 12 février 2014

DE TAD LO A PAKSONG, VIA KOKPHOUNGTAI

Voir les photos de la préparation de la fête pour la rénovation du Temple
Voir les photos du village de Kokphoungtai

Nous poursuivons notre périple par une route goudronnée où les nombreux nids de poules imposent une vitesse réduite.
A l’entrée d’un village, de chaque côté de la route, face à un temple en cours de rénovation, des femmes, des enfants sont alignés et collectent des fonds pour la rénovation du Temple.

Près de Tad Lo, collecte de fonds pour la rénovation du Temple

Près de Tad Lo, l'ancien Temple et le nouveau en construction


Une fête est organisée à l’occasion du festival de la lune. Dans la cour, des moines s’activent autour d’une sono, des femmes cuisinent, des enfants jouent, un vieil homme taille de drôles de baguettes avec sa machette.

Vieil homme taillant de drôles de baguettes
avec sa machette


Plus nous avançons sur le Plateau des Bolovens, plus nous voyons de café qui sèche au bord de la route. Il s’agit de grains de café Robusta cueillis fin janvier (le café Arabica est cueilli 2 mois plus tôt).

Café

A une quinzaine de kilomètres de Tad Lo, nous faisons une halte au village de Kokphoungtai, peuplé par l’ethnie Katou. Afin de financer son entretien, la visite est payante (5 000 Kips, soit 0.50 Cts €), les fonds étant gérés par une association. Ce village, resté authentique, semble très pauvre. Des hommes, des femmes et même des enfants fument du tabac à l’aide d’une grosse pipe en bambou remplie d’eau, « le narguilé local ».

 
Pipe en bambou : "le narguilé local"
Enfant fumant "le narguilé local"



L’une des coutumes des habitants de cette ethnie consiste à confectionner leur cercueil de leur vivant. Il est ensuite entreposé sous les greniers à riz.

Coutume de l'ethnie Katou : confectionner son cercueil de son vivant
et l'entreposer sous son grenier à riz

Quelques kilomètres plus loin, nous faisons une halte à Sinouk Garden Guesthouse. Il s’agit d’une propriété comportant 30 hectares de caféiers. A l’entrée, un hôtel restaurant est implanté dans un magnifique parc. Un parcours bien aménagé permet de découvrir la plantation, des panneaux expliquent le process de la culture et la fabrication du café. Nous avons particulièrement apprécié le repas pris au restaurant et le cadre.

Sinouk Garden Guesthouse : repas et cadre appréciés

Notre étape s’achève à Paksong, ville sans intérêt si ce n’est de posséder quelques guesthouse.

Nous faisons halte à Vagai Guesthouse, située à la sortie de la ville en direction de Pakse. Pour une chambre double à 80 000 Kips (8 €), il offre de bonnes prestations dont wifi et télévision.

Vagai Guesthouse à Paksong

DE CHAMPASAK A TAD LO

Voir les photos de Champasak à Tad Lo

Nous repartons par notre route d’arrivée pour rejoindre le plateau des Bolovens. Nous avons décidé d’y passer 2 nuits avant de retourner à Paksé. Nous ferons la boucle en partant pour Tad Lo et Paksong.
Le plateau est une région agricole comportant notamment des plantations de café, de thé, de bananiers, etc...

De nombreuses chutes d’eau jalonnent notre parcours. Bien que l’on nous ait remis une carte lors de la location de notre scooter, les différents sites sont difficiles à localiser. Il n’y a, en effet, quasiment aucune indication sur la route qui est agréable et bordée de nombreux villages.
Nous arrivons à Tad Lo après environ 4 heures, où se trouvent deux chutes d’eau (Tad Lo et Tad Hang), jolies et propices à la baignade.

Tad Lo

Tad Hang


Nous nous installons à la guesthouse Fandee, proche des chutes. Bien qu’il soit tenu par un couple de français, nous ne recommanderons pas cet établissement. La chambre que nous avons occupée, dans un bungalow rudimentaire, n’a pas d’eau chaude et l’installation est très basique. Voilà un couple qui s’est bien intégré à l’ « à peu près », courant dans les guesthouse laotiennes. La chambre est à 50 000 Kips (5 €).

Fandee Guesthouse à Tad Lo

Fandee Guesthouse à Tad Lo


mardi 11 février 2014

DE PAKSE A CHAMPASAK - LE SITE DU WAT PHOU


De Pakse à Champasak, il y a deux routes :
- l’une, en empruntant un pont qui serait à 2 km sur la R13 vers le Sud à la sortie de Pakse, puis une route de 35 km jusqu’à Champasak,
- l’autre, en prenant cette même route sur une dizaine de kilomètres depuis le centre, puis en partant à droite.
Nous prenons la seconde car nous avons raté la première. Au bout de 35 km, un bac nous permettra de traverser le Mékong pour rejoindre Champasak. Le passage coûte 20 000 Kips (2 €) pour 2 personnes et un scooter. Attention, pas loin du bac, des barques proposent le même passage pour 30 000 Kips (3 €). Des touristes ayant réservé à leur hôtel, ont même payé 100 000 Kips (10 €) pour un aller-retour.

"Le capitaine" du bac, très détendu

Le bac pour traverser le Mékong entre Pakse et Champasak

Au bord de la route, une vendeuse de ? (sorte de navets)

? Une sorte de navets joliment présentés

Coiffes avec de belles broderies colorées


Nous nous rendons directement au Wat Phou après le déjeuner.
Ce n’est pas le meilleur moment, il fait très chaud et la visite comporte de nombreuses marches dont certaines semblent être faites pour des géants !

Wat Phou : hautes marches pour accéder au Temple


Ce site est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le Wat Phou est un ensemble religieux d’architecture Khmère et de religion hindouiste.
Le site s’étale sur environ 2 km carrés. Les constructions datent du 11ème siècle de notre ère.
Après avoir longé deux lacs artificiels, on rejoint, par une longue allée où s’alignent d’étranges bornes, deux palais en cours de restauration dont on peut admirer de beaux frontons sculptés.
En poursuivant la visite, on accède par de hautes marches bordées de frangipaniers en fleurs, à des terrasses et à la partie religieuse du site.

Wat Phou : allées bordées de frangipaniers en fleurs

Fleurs de frangipanier

De nombreux fidèles prient devant divers autels ou recueillent de l’eau coulant d'une source sacrée.

Wat Phou : fidèles récoltant l'eau d'une source sacrée


La vue sur les deux palais, les deux lacs et la vallée environnante est superbe.

Le site du Wat Phou



Lors de notre passage, la veille du début du festival, nous assistons à l’installation de divers stands avec d’énormes sonorisations. Les moines eux-mêmes sont de la partie.

La veille du festival du Wat Phou, des moines installent les sonorisations


Nous avons même vu un moine un peu particulier : cigarette à la main et tatouage sur le bras !

Moine un peu particulier, avec cigarette à la main et tatouage !


Des fidèles (ou non ?) ont monté des abris, étalé des nattes et s’apprêtent visiblement à passer plusieurs jours sur place.

Au Wat Phou, des fidèles installent leurs nattes la veille du festival


L’entrée du site est de 35 000 Kips par personne (3.5 €) (50 000 si vous souhaitez profiter de voiturettes pour éviter une marche d’environ 2 km aller et retour) + 5 000 Kips (50 Cts €) pour le parking du scooter.

En fin d’après-midi, nous rejoignons Anouxa Guesthouse à Champasak où nous avons réservé une chambre sur internet. Un endroit très agréable, situé au bord du Mékong. Ses bungalows, dont certains sont au bord du fleuve (plus chers), donnent sur un petit jardin verdoyant. Pour 100 000 Kips, nous disposons d’un bungalow avec salle-d’eau + wifi. Un bon plan.

Anouxa Guesthouse à Champasak

Anouxa Guesthouse à Champasak